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Femme accroupie, Anne Newlands |
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Femme accroupie en pierre exposée à l’Île Sainte-Hélène en 1956 dans le cadre de Panorama de la peinture et de la sculpture montréalaise
Photo : Service des parcs de la ville de Montréal
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Femme accroupie coulée en bronze en 1982
Photo : Brian Merrett
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Les natures mortes cubistes de Charles Daudelin nous fournissent un fil directeur en regard de cette figure imaginaire, classique par le thème de la femme en position accroupie, mais moderne par son assemblage formel fantaisiste rappelant des contours de gourdes et de cônes desquels se dégage un corps humain. Au milieu de ce groupe de formes organiques arrondies, le visage lunaire serein nous transporte dans le monde des rêves, attestant l’attrait de Daudelin pour l’imagerie fantastique du surréalisme et son admiration pour le travail d’Alfred Pellan qui a maintenu de manière analogue les références à la nature dans son abstraction fantasque.
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Techniciennes de la fonderie Artcast travaillant sur l’épreuve en cire de Femme accroupie qui servira à la fonte en bronze, 1982
Photo de gauche : à l’arrière, l’épreuve en plâtre réalisée au préalable. Photo de droite : Femme accroupie en bronze à la fonderie Artcast, 1982
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Bien que l’exemple du sculpteur français Henri Laurens avec lequel Daudelin étudie à Paris entre 1946 et 1948 ait été également important pour cette œuvre, Daudelin propose sa propre vision sensuelle et organique de la figure dans une volonté d’atteindre, selon ses propres mots, une sorte de «maturation des formes».
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Première et Quatrième de couverture, Daudelin, Musée du Québec, 1997
Photo : Patrick Altman
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Carton d’invitation de l’exposition Daudelin au Musée du Québec en 1997 |
Daudelin étudie avec Paul-Émile Borduas à l’École du meuble de 1941 à 1943. Durant cette période, Borduas produit ses premières gouaches d’inspiration surréaliste ayant servies d’exemple libérateur pour plusieurs jeunes artistes montréalais. En 1942, Daudelin commence à expérimenter la sculpture à l’argile dont la souple malléabilité se prêtait à l’imaginaire de formes aux profils organiques. Il est reconnu pour ses innovations et un critique d’art commente en 1946 que «Daudelin est arrivé à un genre tout à fait à lui et qui pourrait bien apporter une petite révolution dans le domaine de la sculpture».*
Anne Newlands
Traduction de l’anglais par Gino Bélanger
Le texte a été traduit et reproduit avec l’aimable autorisation de son auteur.
Extrait du livre Canadian Art. From its Beginnings to 2000, Anne Newlands, Firefly Books, 2000, p. 88
* Charles Hamel, « Daudelin s’affirme comme sculpteur », Le Canada, 20 septembre 1946. NDT, cette note de
éférence, ajoutée par le traducteur, ne fait pas partie du texte original.
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