pages 69 et 70 de l’essai de Paul Bourassa intitulé
Daudelin : entre imagination et fonction**. Il y fait notamment la distinction entre trois types de bijoux qu’il décrit et commente en faisant des rapprochements avec la production d’artistes tels que Picasso, de Vlaminck et Calder, entre autres.
Cette exposition fut la seule véritable occasion de se familiariser avec cet aspect du travail de Daudelin. Les photographies que nous reproduisons donnent une bonne idée des différents types de bijoux dont parle Paul Bourassa.
Rappelons que Daudelin aborde pour la première fois la création de bijoux à la fin des années 1940, alors qu’il expérimente quelques techniques proches de la joaillerie. Rien d’étonnant puisque c’est dans l’atelier de Georges Delrue*** et en compagnie de celui-ci qu’il façonne un certain nombre de broches qui resteront toutefois du domaine de l’expérimentation. Georges Delrue raconte comment Daudelin procédait : Il versait du métal brûlant sur une plaque d’acier froide. Le métal en durcissant produisait un motif en trois dimensions donnant ainsi naissance à une petite sculpture.
Après cette exposition à l’Atelier Textiles, Daudelin ne s’attarde plus guère à la fabrication de bijoux. Il crée bien quelques colliers avec des pièces de plexiglas de couleurs et de formats divers, ou encore des pendentifs en étain. Cependant, il ne se lancera plus jamais dans une production suivie.
Pour ce qui est des sculptures qui auraient fait partie de cette exposition, il est impossible de savoir lesquelles furent présentées. Tout au plus peut-on penser qu’il s’agit de celles créées à Paris entre 1947 et 1948.
Quant aux aquarelles, nous pouvons imaginer que les trois œuvres reproduites ici comptèrent parmi celles exposées à l’Atelier Textiles.
Notes
* Il s’agit probablement de Rolland Boulanger, qui écrivait dans Notre Temps.
** Daudelin, Musée du Québec, 1997, pages 61 à 80.
*** Georges Delrue est un orfèvre et joaillier né en 1920. Il ouvre son premier atelier en 1947 rue Jeanne-Mance à Montréal.
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