À ses débuts, exposer est bien sûr l’unique moyen pour Daudelin de faire connaître son travail. Le peintre fait donc en sorte d’être présent dans le milieu et auprès des collectionneurs. Les premières expositions permettent au jeune artiste de se faire un nom et de se tailler une réputation enviable tant auprès des acheteurs, nombreux, qui se procurent ses toiles, que de la critique, qui voit en lui un artiste plein de promesses.
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Photo de Charles Daudelin parue dans les journaux au moment de l’exposition à la galerie Denyse Delrue en 1958
La photo date probablement de quelques années
Photographe inconnu
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Les trois expositions qui vont contribuer le plus à sa notoriété en début de carrière sont, sans aucun doute, d’abord celles montrant des peintures et des aquarelles au Collège Saint-Laurent, en 1945, puis celle où sont aussi exposées des sculptures chez la fleuriste, Madame Lespérance, en 1946, juste avant son départ pour la France, et finalement, la présentation proposée par la Société artistique de l’Université de Montréal, en 1949, à son retour de Paris.
Il faudra attendre par la suite près de dix ans avant qu’une nouvelle exposition d’importance vienne souligner son travail. C’est à la galerie Denyse Delrue, en 1958, que Daudelin offre au public ses toiles peintes entre 1954 et 1958. Les critiques ne sont pas unanimes, mais la réponse du public est positive.
Cinq ans plus tard, l’artiste, qui vient de sortir d’une période particulièrement productive, organise chez lui une vraie réception à laquelle parents, amis et amateurs se pressent pendant deux jours. Il expose alors dans son atelier les gouaches et les sculptures produites au cours des trois dernières années. Le succès est total. Toutes les œuvres en deux dimensions s’envolent au cours d’une seule fin de semaine. Après, toutefois, c’est le vide... Une sorte de dépression post-partum. Quelle influence aura-t-elle sur la suite des choses ? Difficile à dire. Il reste qu’un tournant s’opère dans le déroulement de la carrière de l’artiste, qui se définissait jusqu’alors davantage comme peintre. Daudelin cesse alors complètement de peindre. Il ne délaisse pas pour autant le dessin auquel il revient à épisodes plus ou moins réguliers. Cependant, plus jamais il ne reprendra le pinceau.
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Daudelin photographié à travers Femme accroupie, vers 1960
Photo : Michel Brault
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Au départ reconnu comme peintre, c’est au manieur de pinceaux que la critique prédit un avenir prometteur. Très tôt, néanmoins, même avant son départ pour Paris, la critique prend connaissance de la sculpture de Daudelin et se demande si ce n’est pas le sculpteur qui prendra le pas sur le peintre.
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